Retour sur le Carnaval 2022

Après deux ans d’arrêt pour cause de pandémie, le carnaval a enfin repris sous un ciel clément,

Organisé à la dernière minute, le feu vert a été donné tout juste un mois avant la date fatidique, en raison des incertitudes liées à la pandémie.

Des fanfares n’ayant pas retrouvé leurs effectifs complets, l
e carnaval s’est déroulé avec un défilé restreint.

Néanmoins le public a répondu présent, pour vivre ce moment de convivialité, d’amusement sous une pluie de confetis et avec le soleil

L’objectif du carnaval, selon la tradition, est de faire partir l’hiver « et en 2022, de faire aussi partir le Covid !  » ajoute Paulette Defontaine, présidente du CRAC, qui insiste aussi sur le fait qu’il s’agit de l’un des uniques carnavals traditionnels de la région « avec une confrérie et surtout des chars sans moteurs ».

À la fin du défilé, le coronavirus, « DIVOC22 » représenté sous la forme d’un bonhomme pendu sur l’un des chars, a été brûlé, dans l’espoir d’une reprise définitive des événements festifs qui ont tant manqué depuis 2020.

 

Le jugement

Jugement de l’imprévisible DIVOC 22

 

Nous, Confrérie du Carnaval de Creney
Par la Voix de son Juge Suprême,
Princes des Videurs de Flacons jusqu’à la Dernière Goutte,
Dévoreurs des Interdits du Vendredi,
Dérideurs Inlassables des Pisse-Froid et des Tristes Figures,
Eternels Chiffons Rouges des Grenouilles de Bénitier,
Rieurs à Gorge Déployée au risque d’en Péter,
Nous, Souffle-à-cul, Fous, Arlequins, Pierrots,
Fils, Petits-Fils et Arrière-Petits-Fils de Rabelais et de Pantagruel,
Avons le grand honneur de vous faire savoir que si nous vous avons réunis ce jour,
vous privant momentanément de vos pantoufles et de votre télévision,
c’est qu’il nous a paru hautement indispensable
de rendre public le jugement du Triste Sire de Carnaval
ou peut-être la triste dame,
les experts n’ont pas réussi à trancher,

J’ai nommé : DIVOC 22

 

Qui a pris un malin plaisir depuis des lustres à accumuler les pires méfaits sur les terres de notre Bonne Cité et Autres Lieux.

La lecture de ses crimes étant de nature à faire frémir les âmes les mieux trempées, nous conseillons aux personnes sensibles de se boucher les oreilles ou de s’éloigner. Pour les durs de la feuille, nous leur conseillons de se rapprocher.

Or donc, Braves et courageux citoyens de Creney Champagne Métropole et Autres Lieux , Oyez, Oyez, Oyez.

 

On dit que l’ignoble créature serait née de la rencontre d’une chauve-souris et d’un pangolin dans la tanière d’un gros nounours pékinois.

La minuscule bestiole s’avérant très dangereuse, ceux qui avaient des masques ont décidé qu’il fallait en porter, 

ceux qui n’en avaient pas ont décrété que ça ne servait à rien.

 

Particulièrement ingénieux, les experts de notre Grande Nation ont admis que nous pouvions aisément en fabriquer. C’est ainsi que l’on a pu admirer de superbes masques en dentelle de Calais ou du Puy, et même en bas résille du plus bel effet.

 

Le plus éminent divocologue, le docteur Ragoût, estimait quant à lui que dès les premiers symptômes une semaine au lit en compagnie d’une grosse coquine suffisait pour assurer la guérison.

 

Malgré tout, la bestiole a continué à proliférer de plus belle, et à occasionner des effets surprenants et forts déplorables.

 

Pour ne pas traumatiser notre aimable public, nous nous contenterons d’un seul exemple : il s’agit d’un moujik bodybuildé répondant au nom de Vladolf le Naze, qui s’est vu soudain agrémenté d’un petit carré de moustache en dessous du nez, ce qui a déclenché dans sa tête malade de bien vilaines pensées.

 

Nous avons pu heureusement compter sur l’efficacité de nos Gardes, dont beaucoup sont les dignes descendants de Jean d’Arc comme en témoignait jadis un vitrail de notre église. L’individu a donc promptement été arrêté et présenté devant Nous

afin de faire cesser cette menace.

 

Aussi, après en avoir délibéré avec le meilleur de Nous-Même, Nous, Juge de notre Tout-Puissant Tribunal, déclarons le prévenu coupable de tous les crimes qui lui sont reprochés et de bien d’autres encore,

et condamnons l’imprévisible DIVOC 22 à avoir les orteils et les poils du nez grillés jusqu’à ce que mort s’ensuive.

 

Condamnons le bon peuple ici présent à célébrer cette exécution dans la joie, et à boire d’abondance à toutes les buvettes du C.R.A.C.

Le condamné et le public ne sont pas autorisés à faire appel du jugement.
Le Tribunal n’accepte que les pots de vin provenant de cuvées millésimées.
La présente condamnation est immédiatement exécutoire.

L’exécution est publique et gratuite.
Seule la buvette est payante.
Bourreau, fais ton office.

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